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A quand remonte le début du déclin français ?

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Michel Garroté, réd en chef –- J’ai récemment écrit qu’en 1944-45, les alliés, en majorité, étaient Américains. Que De Gaulle, après son exil doré à Londres, s’adressant aux Français à la libération, remercia les soldats français qui avaient libéré le pays. Qu’il ajouta que la vraie France était celle des résistants, y compris des résistants communistes voulant que la France passe de la tutelle national-socialiste à la tutelle soviétique.

En une seule phrase, le général donna l’absolution collective à un peuple qui, l’espace de cette phrase non-pénitentielle, passa du pétainisme au gaullisme, du Maréchal au Général. Pour remercier les Américains d’avoir libéré la France, De Gaulle leur manifesta son mépris et il se rapprocha de l’URSS. En mai 1968, De Gaulle se réfugia du côté de Baden-Baden, en Allemagne. Même Pompidou ignorait où le général s’était planqué.

Plus tard, De Gaulle instaura la politique arabe de la France, avec, comme résultat aujourd’hui, que l’Hexagone produit en série des djihadistes qui tuent des Juifs depuis Toulouse jusqu’à Bruxelles. Après avoir dit « Je vous ai compris », De Gaulle livra les pieds-noirs et les Harkis aux bouchers du FLN.

Au moment de lancer la politique arabe de la France, De Gaulle accusa publiquement le peuple juif d’être « un peuple dominateur et sûr de lui », une façon cavalière d’insinuer qu’Israël n’avait plus qu’à se faire pendre ailleurs. Mais la vraie question est peut-être celle-ci : à quand remonte le début du déclin français ? Petit rappel historique.

Les Francs

Le nom de la France, dit-on, serait issu d’un « peuple germanique », les Francs (die Franken). Clovis, Chlodowig en allemand, roi des Francs saliens, par son baptême à Reims, scelle l’alliance de la royauté franque avec l’Eglise catholique, alliance qui se prolongera en France jusqu’à la séparation de l’église et de l’état en 1905, même si l’Eglise catholique de France a pris un sérieux coup avec la révolution de 1789. Clovis unit les tribus franques Salienne et Ripuaire et conquiert des territoires en Gaule et en Germanie qui sont agrandis par ses descendants Mérovingiens, puis la nouvelle Dynastie des Carolingiens fondée en 751.

Charlemagne, Karl der Grosse en allemand et Carolus Magnus en latin, conquiert le nord de l’Allemagne, notamment la région de de la Saxe (Sachsen). L’empire carolingien est finalement partagé, en 843, entre ses petits-fils par un traité qui sépare la Francie occidentale de la Francie orientale, qui deviendra le royaume de Germanie. Le nom de France ne serait employé de façon officielle qu’à partir de l’an 1190, quand la chancellerie du roi Philippe Auguste commence à employer le terme de Rex Franciæ, soit Roi de France à la place de Rex Francorum, soit Roi des Francs, pour désigner le souverain.

Le mot était déjà couramment employé pour désigner un territoire plus ou moins bien défini. Dès juin 1205, le territoire est désigné dans les chartes sous le nom de Regnum Franciæ, c’est-à-dire royaume de France. Philippe Auguste et ses successeurs donnent une nouvelle impulsion à l’unification territoriale du royaume de France et repoussent, d’une part, les frontières orientales du Rhône sur les Alpes ; et d’autre part, les frontières de la Saône sur le Rhin. Les Romains avaient été les premiers à unifier l’administration de la Gaule en langue latine qui est devenue la langue de l’Église catholique.

Le concile de Tours – réuni en 813 à l’initiative de Charlemagne – impose désormais de prononcer les homélies dans les langues vernaculaires au lieu du latin. Paris, appelée à devenir la capitale par l’avènement en 987 de la dynastie capétienne, devient un centre universitaire. La culture française connait un nouvel élan. Mais elle est confrontée à la dite réforme religieuse. Elle change à compter du XVIIe siècle, avec le cartésianisme. Le XVIIIe, dit siècle de la philosophie des « Lumières », marqué par la promotion d’une forme d’individualisme athée, aboutit à la révolution dite française, qui portera un coup terrible à l’église régulière (monastères) tout en ménageant plus ou moins l’église séculière (paroisses).

Les Capétiens

Les Capétiens sont une dynastie princière d’origine franque qui commence avec Hugues Capet, roi des Francs, et, qui règne, notamment sur la France, avec sa branche directe, de 987 à 1328. La dynastie se poursuit avec les branches des Valois, jusqu’en 1589, puis avec les Bourbons, à partir de Henri IV jusqu’en 1848, avec une interruption pendant la révolution dite française jusqu’en 1814. Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe Ier (maison d’Orléans) sont les derniers représentants de la dynastie capétienne.

Les Capétiens forment la troisième dynastie des rois de France, après les Mérovingiens et les Carolingiens. Le nom « Capétiens » ne fut jamais officiel. L’usage de désigner une dynastie par le nom de son premier auteur est une commodité d’historiens, ce qui a créé le terme courant. On nomme aussi la famille des ancêtres agnatiques d’Hugues Capet les Robertiens, d’après le prénom du bisaïeul de ce dernier, Robert le Fort, marquis de Neustrie mort en 866. Le nom patronyme de Doyen, « Décanus » en latin, issu de « nom de Dieu », passe chez les Bourbons en « Dieudonné » (les temps ont bien changé, pas vrai ?).

Les Capétiens constituent l’une des plus anciennes dynasties royales. De fait, avec les deux rois Robertiens Eudes Ier et Robert Ier, de 888 à 1848, la dynastie d’Hugues Capet a donné trente-sept rois à la France. La formule « millénaire capétien » fait référence à la période 888-1848, avec, en gros, une interruption de 1792 à 1815, soit du régime issu de la révolution dite française jusqu’au Premier Empire. Cela dit, les Capétiens, avec leur branche directe, ont régné sur la France de 987 à 1328. En 1987 eurent lieu les Célébrations du Millénaire Capétien dans la Basilique de Saint Denis, en présence du Comte de Paris et du président François Mitterrand.

Le sac du Palatinat

Le sac du Palatinat est aussi appelé second ravage du Palatinat, en référence au premier ravage, exercé en 1674 par le général Turenne, également appelé Henri de la Tour d’Auvergne-Bouillon, qui commet, dans le Palatinat allemand (aujourd’hui Rheinland-Pfalz et plus au nord Nordrhein-Westfalen), des exactions systématiques, menées à grande échelle. Au printemps 1689, Louis XIV donne l’ordre de remettre à sac une seconde fois le Palatinat.

Cette décision est l’une des plus graves erreurs stratégiques du roi de France, puisque la plupart des princes allemands se rallieront à l’Empire des Habsbourg et renforceront par la même occasion le camp non français en Europe. Louis XIV frappe vite et fort et met le Palatinat à feu et à sang. En septembre 1688, l’armée française pénètre sans déclaration de guerre formelle sur les hauteurs dominant le Palatinat et sur la rive gauche du Rhin et s’enfonce jusqu’en Baden. Les villes de Heilbronn, Heidelberg et Mannheim sont confisquées. Le sac du Palatinat est-il l’un des premiers signes du début du déclin français ?

Reproduction autorisée avec mention :

M. Garroté réd chef www.dreuz.info

 

Voir en ligne : http://www.dreuz.info/2014/06/a-qua...