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20 AOÛT 1955 : MASSACRES À OUED ZEM

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NJ-PACA

Voici un extrait d’une page que vous pouvez visiter ici

20 AOÛT 1955 : MASSACRES À OUED ZEM

En 1955, des révoltes éclatent en plusieurs points du Maroc. Le film « Le Capitaine Cassou » évoque celle d’Imouzzer Marmoucha. On y entend l’explication d’un des responsables marocains, Mohammed Oukassou.

Mais les événements les plus meurtriers se déroulèrent à Oued Zem où (sources variables) plusieurs dizaines de Français (70 ? 100 ?) et plusieurs centaines de Marocains (200 ? 400 ?) ont perdu la vie.
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Extrait du site :

On a été étonné de trouver à la tête des bandes, vociférant plus que les autres, des Marocains ou des Marocaines dont les relations avec les Français étaient les plus cordiales. Ne parlez pas de perfidie, ni de trahison. L’explication, c’est la peur, poussée à son paroxysme. Qui n’a pas été lâche une fois dans sa vie ?

Un jour, les policiers amenèrent un fellah d’une quarantaine d’années, sur qui pesaient les plus graves soupçons. Accusé de l’assassinat d’une famille, dénoncé, sur le point d’être pris, il s’était jeté dans un puits. Il avait une fracture du rachis et fut immobilisé trois mois et demi dans une coquille.

- Ce type a tué plusieurs Français, m’affirma le commissaire.Il nous tarde que vous le fassiez sortir de l’hôpital.

Etait-ce possible ? Il avait une physionomie placide et débonnaire, et tout son comportement respirait le brave homme.

Les mois passèrent, les policiers partirent, et du jour au lendemain, les terroristes devinrent des héros, les victimes des martyrs. Le fracturé du rachis se leva, et s’en alla bientôt dans sa famille. Nous le perdîmes de vue. Peu de jours avant mon départ définitif, on m’avertit qu’il voulait me parler. Il s’avança appuyé sur deux cannes.

- Je veux te remercier, dit-il. C’est grâce à toi si je suis encore vivant. Tu sais, on a quelquefois dans sa vie un jour de folie, mais Dieu est grand, c’est Lui qui nous juge.

La phrase de ce fellah m’éclairait plus sur le drame d’Oued Zem que les enquêtes ou rapports que j’avais pu lire ou entendre. Le jour de folie, le jour où l’on tue, où toutes les forces du mal sont déchaînées, où l’on ne sait plus ce qu’on fait.

Les responsables, les vrais, ce sont ceux qui ont rassemblé cette foule, lancé des mots d’ordre, qui l’ont haranguée, excitée, sachant qu’une foule déchaînée est capable de tout.